1990
The divergence which they then shared with Marcel Alocco who participated in Fluxus, but, as soon as the "th return to painting" began, entered the movement's premisses - the divergence- concerned mainly the question of the image or of "representation" . Basically, where with Support-Surface there was the analyses of a production process, the Groupe 7O and Marcel Alocco insisted on the fact that every plastic process manipulates and transforms images and meanings, and that every application of painting must ask itself the question of iconicity. Raphaël
Monticelli A chaque époque les peintres utilisent de nouveaux instruments. les collagistes ont leurs ciseaux, les géométriques leur équerre. Yves Klein avait son roulor... Supports-Surfaces, à son tour, mit en usage l'aiguille et le fer à repasser. Marcel Alocco, qui navigue au confluent de Fluxus et de Supports-Surfaces, met des morceaux de tissu bout à bout et les coud avec dextérité. Mais il ne s'agit pas de raccommodage: ce sont les espaces colorés qui intéressent l'artiste. Otto
Hahn Tantôt le relatif aléatoire de l'esthétique. Tantôt la permutation mathématiquement conduite. Des clins d'oeil, semble-t-il, à Mondrian comme au expressionnistes abstraits américains. Et puis la constante et très présente trame orthogonale que tracent les coutures apparentes au gros fil - une affirmation volontaire d'un geste constitutif de l'oeuvre qui renvoie aux grands principes de Support-Surface. C'est un art très intériorisé mais sans austérité; mesuré, calculé, mais sans froideur. Denis
Picard 1991
Alocco is primarily a painter who solves his problems in image and space in the manipulation of textiles. At first sight, his large patchworks are noticeable for their roughness and uncounth aspect. Sections of a previously painted canvas which has been torn into rectangles of different sizes, are sewn together with thick threads, so as to leave the seams visible, the knots dangling, and all the fraying apparent to the eye. The rectangularity of the whole assemblage connects with the orthogonal weave-and-weft construction of traditinal tapestries. The cloth itself is stamped and imprinted in some areas with well-know images, while other areas are painted more or less thoroughly. Regardless of its folds and wrinkles, the art work is presented tacked to the wall. Marie-Laure Ilie Marie-Laure Ilie Les matériaux de fabrication, il n'en jette aucun, mais indéfiniment il les décompose et indéfiniment les reconstitue, comme si images, tissus déchirés, fils retrouvés étaient autant de mots mémorisés et prêts à être choisis et recomposés en phrases écrites, mots après mots, lignes après lignes comme autant de coutures du patchwork, vocabulaire déjà choisis mais rétabli librement dans l'ordre de la trame. Analyse et synthèse d'ordre mathématique entre la peinture et la parole, où l'on oublie laquelle des deux a débuté et dépend de l'autre. Marie-Hélène
Grinfeder 1992
Travaux de dé-tissage de tissus marqués de couleurs remontés sur châssis partiel, le châssis devient "l'image" principale. De fil en aiguille, donc, Marcel Alocco en est venu à créer des oeuvres sur des toiles qu'il détisse lui-même, fil à fil, leur donnant une troublante transparence. Il s'est d'abord inspiré de tableaux célèbres - Eve fait bon ménage avec les chevaux de Lascaux et les petits Mickeys de Walt Disney - mais ces derniers temps, Marcel Alocco s'est éloigné de ce système pour un travail plus épuré, laissant ainsi surgir ici et là, dans la bordure de coton non détissé, des buissons de fils colorés. Pierre
Vavasseur 1993
En août-septembre, réalisation des cinq pièces du Fragment du Patchwork n°640 (Chaise, Châssis, Chevalet, Echelle, gainés de patchwork, et enroulement des fils sur un châssis). Ce travail déclenche une série de pièces sur le rapport des formats et tissus/châssis (1993-1995). Debouts : Alain Amiel, Aain Oudin, Marcel Alocco, Henri Maccheroni, Jean-François Dubreuil.
Claude
Fournet Sa réflexion s'articule autour de la peinture, son fonctionnement, son sens, et aboutit à "l'Idéogrammaire", un travail explorant la forme picturale/écriture. (...) un travail dont l'originalité réside sans doute dans l'intervention de deux lignes de force: les images, leur symbolique et le matériau lui-même. Délaissant le collage traditionnel, Alocco se plaît à peindre de grandes surfaces de tissu, à les déchirer puis à les recoudre selon les méthodes ancestrales. Ce qui a été le calvaire de plusieurs générations de petites filles devient un art: la couture, les jours et le détissage, le tressage, les noeuds, les franges, les filets, le tricotage, le crochetage, le retissage. Pierre
Barbancey Le monde est un tissu déchiré, épars, dont on n'aura jamais fini de ravauder les morceaux. la perception de son unité n'est qu'un leurre, une vue de l'esprit nourrie de la nostalgie d'un paradis perdu. Le crépitement d'images auquel nous sommes chaque jour soumis ne nous le livre jamais dans son entier, mais à travers un hallucinant chaos de touches, fragments, séquences et strates: partout le fil invisible qui court entre les choses paraît rompu. C'est autour de ce constat d'impossibilité que Marcel Alocco semble avoir cristallisé sa façon d'aborder la peinture.
Jean-Pierre Chambon Jeux d'écriture et de couture, séquences cadrées et " images-forces ", se moquent de toute chronologie et remontent l'Histoire à leur manière (Eve, taureau de Lascaux, calligrammes ou personnages de bande dessinée peuplent ces patchworks visionnaires). Alocco arpente la civilisation avec la liberté du poète, joue avec les signes, noue les fils du temps.
Jacques Gantié 1994
1995
Publication de Introduction à l'Ecole de Nice, Editions Demaistre, Nice de M. Alocco, avec les collaborations de Fréderic Altmann, Charles Le Bouil, Agnès de Maistre, Raphaël Monticelli, Avida Ripolin et Christian Skimao. Avec la classe de troisième dominante Arts Plastiques au collège Port-Lympia à Nice, En
février, début des tissages avec cheveux, les donatrices étant
principalement les élèves de 3° dominantes arts plastiques du Collège
Port Lympia où M.Alocco est artiste intervenant pour une année. ... modeste dans sa " stratégie de construction de l'oeuvre ", artiste et écrivain, Marcel Alocco développe son oeuvre au rythme d'un patchwork existentiel qui en fait une référence incontournable. Pierre
Restany Parmi eux Alocco a une place particulière. Théoricien du groupe avec Monticelli, mais surtout poète, il semble avoir voué sa vie d'artiste à l'énoncé toujours transitif d'une citation perpétuelle des représentations majeures du monde de la peinture qu'il ne retient pas seulement symboliquement puisqu'il les couture l'une l'autre. Claude
Fournet 1996
1997
1998
Ce travail sur les cheveux fait entrer les femmes dans le dialogue: les donatrices sont les inspiratrices. Le matériau n'est pas anonyme. Donné, il instaure une relation symbolique forte avec l'artiste. Alocco noue un à un les fils du don.(...) Blonds, bruns, roux, la couleur travaille le textile premier. Avec ce travail sur les cheveux, Alocco ouvre un troisième volet dans son oeuvre. Il met toute sa démarche conceptuelle, formaliste, au service de l'efficacité symbolique, de l'émotion. Il est du parti des poètes. Agnès
de Maistre Comme Marcel Alocco l'écrit dans un très beau poème inédit, " Le testament d'Ulysse ": "le temps qui vient est aussi vierge que le regard qui le découvre". Ce temps plein de promesses, c'est celui des jeunes donatrices, qui, voyant ses premiers travaux sur les cheveux, ont voulu " être dans l'oeuvre " par le don d'une mèche de leur chevelure. Les voici présentes, non seulement par les mèches offertes, mais par l'écriture de leur prénom et leur initiale. Plusieurs donatrices contribuent à la même oeuvre, ce qui accentue le côté collectif de la démarche, analogue à celle des donateurs qui rendaient possible la réalisation d'un retable et y figuraient ensemble. Jacques
Simonelli L'exploration des origines (et des techniques archaïques) ont conduit Marcel Alocco à s'intéresser à l'invention du tissage (selon une hypothèse de Freud) à partir des cheveux des femmes. Depuis février 1995, il interroge la peinture avec le support-couleur cheveu, développant de fines miniatures de tissages élémentaires. Frédéric
Altmann 1999
En
août, études de "nouages" avec les cheveux. En septembre, "nouages" sur
bristols 13x8 cm pour les 250 exemplaires de "Dons et textures, pour
Marcel Alocco" de Gilbert Lascault, ( Editions Voix Richard Meier,
Montigny, 1999) Au premier décembre, considère que le travail créatif est terminé: arrêt de la production d'oeuvres originales. (Se consacre désormais à l'écriture et aux multiples et travaux d'éditions). On connaît Marcel Alocco comme plasticien et poète. le voici célébrant son amour de Nice, sa ville natale, en dix-huit petits chapitres pleins d'intelligence et de sensibilité.(...) Cette promenade initiatique est un enchantement.Marcel Alocco, en l'écrivant, nous réserve la plus belle des surprises. Jean-Pierre
Rudin Je souhaite que des poètes traducteurs s'emparent de ce texte magnifique pour le traduire dans toutes les langues... Katy
Remy En un temps où tous matériaux et moyens d'expression sont réputés possibles - notre credo Fluxus fondamental, si je me souviens de mon jeune temps, évidence lointaine...- " pourquoi, disais-je alors, la peinture serait-elle le seul médium empêché?" Qu'il serait né, dites-vous d'autres médias, d'autres formes pour l'art? Cinéma, stylobille, vidéo, ordinateurs, crayons-feutres, C.D., internet et puis et puis et puis...Et alors? Ce ne sont pas les techniques qui font l'art, mais l'art qui utilise des techniques. (...) Cecil B. De Mille avec ses bibliques énormes superproductions dit-il mieux et davantage que Paul Klee d'un modeste rectangle de papier, un peu d'encre et d'aquarelle? Marcel Alocco
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