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1980
Couverture originale pour le n°40/41 du magazine Canal, été 1980, qui publie l'entretien Marcel Alocco avec Marie-Claude Chamboredon, "Alocco, un recycleur d'images".

Introduction de l'image "Eve de Cranach" et, au même moment, premier travaux avec "dé-tissages" dans le tissu peint.

1981
Le "dé-tissage"avec traitement solidaire des fils devient le centre d'intérêt principal du travail. Pendant l'été, en vacances à Valdeblore dans l'arrière-pays niçois, commence un travail d'images gravées et peintes sur pierre.

L'histoire de l'humanité et son acharnement dans les pires circonstances à laisser malgré tout traces de formes et de couleurs le dit clairement; mais chaque sujet doit le découvrir par lui-même, à son propre usage: ce jeu du pinceau sur la toile, où des vies investissent le meilleur de leur temps, de leur désir et de leur juoissance, attirance mystérieuseaux yeux du profane, n'est pas un exil en un ailleurs gratuit. S'il y a en tout art ludisme latent (ce dont joue ce texte?) c'est l'humain et sa parole qui à tous les coups finissent par en être gagnants. A la question "Pourquoi peins-tu?", il faut répondre comme les enfants, parce que la phrase est pertinente: "Pour faire parler les curieux".

Marcel Alocco
Jeu sur fils ou jeu sur fils, janvier 1981
Catalogue Chubac,
Galerie d'Art Contemporain
des Musées de Nice, Mai 1981

1982
Couverture originale pour le n°6 du magazine Axe Sud, automne 1982, qui publie l'entretien Alocco-Ben réalisé en 1980, "Alocco, toute figure fait image", repris dans Des écritures en patchwork, en 1987 sous le titre "Toute peinture fait image".

A partir des travaux sur pierres, construction du "Barri" (Mur-patchwork) qui sera exposé à Diagonal, dans le cadre d'une exposition de "sculptures" dans un jardin, puis en 1984-1985 sur une terrasse de la Villa-Arson.

... en opposé à cette décomposition des assemblages du support, la recomposition des images du tableau chez Rauschenberg et le patchwork de la toile chez Alocco (...) il intervient sans doute aussi en synthèse entre Viallat et le Pop art. J'ai beaucoup aimé le titre qu'il avait donné à l'une de ses expositions voici quelques années: "La peinture déborde". Cela voulait dire tout autant qu'elle perdait son cadre et son châssis traditionnels pour déborder de la toile et tendre vers l'illimité. Cela voulait dire aussi qu'elle déborde le cadre d'une image personnelle et d'une signature, en réincorporant des signes aussi différents que la peinture de Lascaux, Matisse ou Picasso qu'on a l'habitude de lier à l'histoire de l'art, que les images du quotidien comme le sigle des PTT ou celle de Mickey Mouse et qu'enfin elle se souciait de l'assemblage trame-chaîne du support. Ses peintures actuelles en patchwork démontent la toile, la réassemblent, en détissent les fils, exposant les rebuts significatifs à côté d'elle. Démarche qui réincorpore l'histoire, l'image repère, le temps du parcours.

Michel Thomas
"De l'assemblage..."
Textile/art n°4, juillet 1982

Et ne pas oublier que ce qui s'articule, ce sont d'abord les mots. (...) La mémoire de la peinture est aussi dans ses profondeurs. Cavernes. prospecter la structure d'un tissu, c'est raconter l'histoire d'une image, quand ce qui s'est tramé dans le temps se déplace, que la composition se déchaîne. La poésie, jeu des mots, joue des mots comme les roues d'une horloge. Chacune de ses dents en passant blesse. Le Louvre est archive morte, jusqu'à l'amour, comme Blanche-Neige; car il revit

à chaque instant dans l'atelier du peintre, le lieu où se remue les strates. Pas un geste qui n'ait un passé, qui ne raconte comment la matière se souvient. La toile chante le cliquetis du métier - toutes les voix qui l'ont chantée. Pourtant, c'est aujourd'hui encore, dans la tête du chercheur, que se produit l'événement dont les fibres témoignent.: nos tessons de poterie, nos pierres taillées sont de sang, et d'amour.


Marcel Alocco
Faire Image
Catalogue "Articulations", Bordeaux, avril 1982

1983
Pour le C.A.U.E., et l'association de Défense des Intérêts des Habitants de l'Ariane (Nice), réalise une affiche pour l'Art et la Ville. Centre Georges Pompidou : exposition du Musée International Salvador Allende

1984
Affiche pour le spectacle de Christiane Richard et Anne Ozange, décor de Sylvie Tubiana, l'Homme de Paroles. A l'occasion de sa participation à l'exposition inaugurale Ecritures dans la peinture rencontre l'équipe de la Villa Arson et participe en juillet au séminaire: D'une exposition à l'autre. En décembre, quitte le CRIA pour le CNAC-Villa Arson présidé par Michel Butor et dirigé par H. Maccharoni, où il travaille jusqu'à leur départ, fin 1985.

1985
Responsable du service exposition au CNAC Villa Arson, il y co-dirige aussi avec R. Monticelli le Centre de Documentation des Artistes de la Région qui de février à juin exposera 51 artistes.

Avril 1984, après le vernissage de "Les écritures dans la peinture" au CNAC Villa Arson
Raphaël Monticelli, Jean Mazeaufroid, Arthur et Frida Aeschbacher,
Marie-Do et Jean-François Dubreuil, Pierrette Bloch et Marcel Alocco.


...Alocco joue sur le même registre d'un flot d'images et de signes. Mais il intervient aussi, par sa quête têtue du tissu, en synthèse entre Viallat et le pop art (...) Ses peintures actuelles en patchwork démontent la toile, la réassemblent, en détissent les fils, exposant les rebuts significatifs à côté d'elle, comme une sorte d'ikat à l'envers. Michel Thomas L'art textile,

M. Thomas, C. Mainguy S. Pommier,
Skira, Genève 1985

1986
Publication, à l'occasion d'une exposition à la galerie A. de la Salle, du catalogue Trois cents fragments du patchwork, qui avec un texte de Gérard Durozoi "Présenter vingt ans de travail ", donne un aperçu rétrospectif 1966-1986.

1987
Publication de Des écritures en Patchwork, Z'éditions, Nice. Ce livre rassemble dans l'ordre chronologique l'essentiel des articles et entretiens portant sur les arts plastiques depuis 1965, réunis et préfacés en 1985, et permet de suivre l'évolution de la pensée qui accompagne la transformation de l'oeuvre plastique sur les vingt années concernées.
Traverses n° 41 publie Lisières pour Marcel Alocco, de Michel Butor, texte repris l'année suivante dans le livre de M. Butor/R. Monticelli Lisières Arlequins. Couverture (Adam et Eve sur toile de jute avec détissages) pour le n°3, mars 1987 de la revue Trames, Actualité de la psychanalyse.

J'ai travaillé, entre autres, avec Alechinsky, Dotremont, Jolly, Masurovsky, Maccheroni, Alocco… Avec Alocco, la collaboration fut encore différente. Je lui ai fait des textes, et lui ensuite a réalisé des livres. Il a mis en page, mis en scène pourrait-on dire, les textes que je lui avais confiés.

Michel Butor
Planète sud n°4, avril 1994

Ces figures, sigles, signaux, symboles sont les signes (au sens trop large) de notre culture. Ils sont mis littéralement en flottement dans les ruptures de la toile libre mais morcelée. Le "patchwork" devient dans le temps et l'espace " ce tissu d'incohérences, de contradiction, qui agit sous couleurs d'un bel emsemble..."(Alocco, entretien avec R. Monticelli, 1978). Il faut remarquer que chaque patchwork de Marcel Alocco est appelé lui-même " Fragment du Patchwork n°x", ce qui laisse apparaître que ce que l'on peut voir n'est encore que le morceau, morcelé d'une suite.

Gilbert Dupuis
Octobre 1987.
Présentation de Du construit à la Lettre
Galerie d'Art et d'Essai, Université de Rennes.

Il ne s'agit pas d'un travail de critique. La position d'arbitre serait contradictoire avec l'engagement du plasticien ou de l'écrivain, acteur dans le champ qu'il examine, et acteur pleinement. Articles, préfaces ou entretiens sont donc à lire comme réflexions sur l'itinéraire d'un individu amené, à l'occasion, et plus ou moins régulièrement, à faire le point. Ce qui motive mon écrit, au-delà de son objet apparent, c'est toujours, en filigrane ou directement, ma production artistique: pratique plastique et écriture accomplissant ici un même destin.

Marcel Alocco
Nice, octobre 1985
Préface, Des écritures en patchwork,
Z'éditions, Nice, 1987.

1988
Publication de Lisières Arlequins pour Marcel Alocco de Michel Butor et Raphaël Monticelli, EditionsVoix-Richard Meier.

Michel Butor, Marcel Alocco et Raphaël Monticelli,  
Avenue de la Lanterne à Nice,le 26 novembre 1988

...L'Ecriture (...) a suscité tout un courant qui s'est répercuté aussi bien dans les oeuvres d'ex-membres de Support/Surface, comme Daniel Dezeuze et Christian Jaccard, que chez Alocco et Constantin Xenakis. Pictographie chez Dezeuze, sties et barres chez Jaccard, écritures déchirées par le patchwork chez Alocco...

Michel Ragon
L'art abstrait 1970-1987
Marcelin Pleynet et Michel Ragon, Maeght éditeur, 1988.

1989
En février, première exposition Galerie Alain Oudin, où il continue à exposer jusqu'à ce jour.
Publication de Coutures pour Marcel Alocco de Michel Butor, Editions Voix-Richard Meier.
Prépare sous le titre de Fragments pour mon patchwork un numéro spécial pour 15/10 Revue d'ar t& de poésie de Dominique Sampiéro (59218 Salesches) dont une partie seulement sera insérée dans le n°13 (1990), (Alocco, Ben, Michel Vachey, Maccaferri, Max Charvolen, Claude Fournet, Michel Butor, Michel Leter) les autres (Josée Lapeyrère, Françoise Rougier, Miguel Martin, Raphaël Monticelli...) restant inédits.

Marcel Alocco, dont l'association avec les artistes proches de l'abstraction formelle de Supports-Surfaces remonte à la première année, est particulièrement connu pour ses compositions en patchwork et "dé-tissé" comme Prière à la Lune de 1978 ou Adam et Eve de 1986. Ces deux pièces, présentées en toiles libres, montrent des liens évidents avec ses premiers "Idéogrammaires"...

Sam Hunter
Catalogue L'Ecole de Nice et ses mouvements,
Travelling Exhibition United States 1989/1990.

Patchwork en effet: des quadrilatères de tissus cousus ensemble, les uns monochromes, d'autres imprimés de motifs peu nombreux, Adam et Eve, un auroch de Lascaux, des fleurs et des feuilles; des tons pastel, rose, bleu mauve tendre, vert frais; et des formats raisonnablement grands, sans excès.
Assurément, ces oeuvres ont de la légèreté, une sorte de gaité printanière et même, quelques-unes, du charme.

Philippe Dagen
Art Press n° 134, mars 1989

J'invente encore aujourd'hui Fluxus. Je revendiquen ce jour, l'héritage du défunt -- mort aux environs de 1968, d'un refroidissement: on l'avait découvert. Je revendique le droit de le ré-inventer encore, comme je revendique celui de chacun d'avoir pu le faire depuis vingt ans -- Beuys, Vostell, Page, etc. -- même s'ils n'avaient rien à faire avec Fluxus -- jamais.

Marcel Alocco
catalogue Happenings & Fluxus,
Galerie 1900-2000/ du Génie/ de Poche, Paris 1989.