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Exposition Marcel Alocco au MAMAC

(18 février - 7 janvier 2024)

Interview Rébecca François, Commissaire de l'exposition :

https://youtu.be/zXgFoVVNoLk

 pour le travail de Marcel Alocco" :  

 https://youtu.be/wK1DGJv_1u4

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Marcel Alocco à Beaubourg

Nouvel accrochage

https://www.youtube.com/watch?v=I5LGNa5jhL0

Exposition  « MARCEL ALOCCO, origine Nice » 
Enseigne des Oudin, Fonds de dotation

4 rue Martel, PARIS 10° (Cour 3, sous-sol)
Du mardi au samedi de 15 H à 19 h
tél: 01 42 71 83 65
contact@enseignedesoudin.com


- 1 Ensemble fluxus et maternité nativité 1965-67


- 2 Etagère Fluxus 4 TIroirs et MIroir 3 pans 1965 -1968


- 3 Draps 8 et 18 1968


- 4 Salle centrale perspective


- 5 Salle Idéogrammaire


- 6 Ecriture et détério


- 7 Salle gauche perspective


- 8 Salle gauche Ambichromes 1970


- 9 mur droit dété découpe 1969-1971


- 10 Détério 3 stades 1969-1971


- 11 Salle Sergés 1971 et détissé 1981


- 12 Expo draps 20 1968 et 17 1967


- 13 Salle table 1970 et série 1970 vue centre


- 14 drap 20 1968 et América n°6 1972


- 15 Archives table entrée étagères


- 16 archives tables séminaire


- 17 archives salle écran (film Angers 2009)

 

Expositions 2017

Marcel Alocco
Itinéraire 1956-1976

Galerie Depardieu
Jusqu’au 30 septembre

En regard avec l’exposition École (S) de Nice du MAMAC, cette petite rétrospective des vingt premières années du travail de Marcel Alocco montre des tableaux peu exposées annonçant et éclairant son œuvre à venir.
Dès son entrée dans l’art, il s’est interrogé sur ce qui est au cœur du geste de tout plasticien, au début même de l’acte de peindre : le moment de bascule où une tache prend sens et devient image.
De la tache à l’image, une problématique et une trajectoire qui vont depuis plus de soixante ans contribuer à développer une œuvre d’une grande cohérence autant plastique que conceptuelle.
Ses premiers "Idéogrammaires", créés à partir de taches explorent de nouvelles formes associées à des gestes : tamponnages, agrandissements, allures, etc., dont il détecte les syntaxes : plus la forme gagne en extension, plus elle perd en précision, plus elle couvre de surface, moins elle signifie, etc.


De nouvelles formes simples, lisibles, s’imposent, se multiplient : icônes culturelles comme les bisons de Lascaux, l’Eve de Cranach, des idéogrammes chinois, des chiffres arabes, des lettres romaines ainsi que des signes issus du code de la route, de la BD, etc., un melting pot culturel qu’il peint sur un drap de lit (symbole d’amour, de sommeil, de rêve ou de linceul).
Cette grande "page" blanche couverte de signes va être déchirée en mille morceaux (pas plus grands qu’une carte à jouer) qui seront recousus entre eux de manière aléatoire. C’est la naissance du Patchwork, la reconstitution-reconstruction d’une poésie spatiale et intemporelle à partir de centaines de signes. Un travail qui s’est poursuivi par la création d’un Patchwork toujours en cours de construction, donc infini, dont ne sont exposés (et vendus) que des fragments.
L’exposition de la galerie Depardieu montre les prémisses, les germes déjà passionnants de son travail. Certaines œuvres historiques comme le Fragment du Patchwork n° 70 montré lors de l’exposition « A propos de Nice » pour l’inauguration de Beaubourg sont présentées.

 

Vient de sortir aussi (aux Editions de l’Ormaie) un excellent livre d’entretiens de Marcel Alocco avec Martine Monacelli sur le thème : Écrire et peindre.
En même temps que sa pratique artistique Alocco a toujours écrit, animé et dirigé des revues consacrées à la poésie et à l’art sous toutes ses formes (il était mieux connu comme écrivain avant de l’être comme peintre).
Dans ce livre, il évoque les aventures artistiques qu’il a connues, les artistes rencontrés. Ses réflexions et ses analyses lucides éclairent cette époque particulière où l’effervescence niçoise des années 50-80 a impacté l’histoire de l’art.

Alain Amiel

 

Écrire et peindre, Editions de l’Ormaie, 12€.

 


« À propos de Nice 1947- 1977 »
Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Nice (MAMAC)
Du 22 juin au 22 octobre 2017

 


Dans une salle Fluxus et voisins,  Boites du « Tiroir aux Vieilleries »(1967)


Salle « La Cédille qui sourit », une boite du « Tiroir aux vieilleries » (1967)


Et photo de l’intérieur de la Cédille par Michou ou Jacques Strauch :
On peut sur la plus haute étagère, sous le « tout » de Ben, voir deux multiples de M. Alocco


Une boite « Champignons de Hiroshima, made in U.S.A. »(1965)  et une « Boite ZAN » (avril 1966).


Drap de lit n°18 (226 x 173) février 1968

 

Exposition Galerie Christian Depardieu
7 septembre à octobre

ALOCCO
Œuvres Fluxus et autres (de 1958 à 1978)


Bande objet n°10, «  Jaune- mots croisés » 1966  (en jardinière polyester, 45x12x15 cm)

 

Publications

Paru en JUIN 2017


« Ecrire & peindre, deux entretiens »
de Marcel Alocco avec Martine Monacelli
Editions de l’Ormaie, (1156 chemin de l’Ormée, 06140 VENCE)

 


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Expositions 2016

 

Expositions Collectives
Carros, « Sortir de sa réserve », collection CIAC-Ville de Carros, Château de Carros 27 février- 22 mai


Menton, UMAM 70 artistes d’aujourd’hui en hommage à 70 ans d’expositions, Galerie d’art Contemporain du Palais de l’Europe, 12 mars- 28 mai 2016

Carros, Impressions d’Atelier, CIAC Château de Carros 10 septembre 2016 à 15 janvier 2017
Busto Arsizio (Va)  Italie, “Zorro est enfin arrivé”  « Quaranta artisti tra lirismo e affabulazione dagli anni ’60 ad oggi »  Galerie Cristina Moregola
du 5 décembre.2016 au 29 janvier 2017 (Texte critique de Roberto Borghi)
(Marcel Alocco, Vincenzo Accame, Gianfranco Baruchello, Gianni Bertini, Vladimir Burda, Alfredo Casali, Ugo Carrega, Luciano Caruso, Corrado Costa, Robin Crozier, Betty Danon, Vincenzo Ferrari, Jochen Gerz, Courtney Gregg, Elisabetta Gut, Emilio Isgrò, Ugo La Pietra, Arrigo Lora-Totino, Elio Marchegiani, Stelio Maria Martini, Eugenio Miccini, Magdalo Mussio, Maurizio Osti, Luca Patella, Lamberto Pignotti, Luciano Pivotto, Jindrich Prochezka, Roberto Sanesi, Gianni Emilio Simonetti, Adriano Spatola, Joe Tilson, Paul Vangelisti, Franco Vaccari, Jiri Valoch, Ben Vautier, Arturo Vermi, Edgardo Antonio Vigo,  Emilio Villa, William Xerra, Giuliano Zosi.)

 

Publications : Participations à :

Revue « Coup de Soleil » n°97/98 oct ; 2016, Spécial Alain Freixe. Poème « Poésnick » de Nov.1966

Dix-huit lustres : Hommage à Michel Butor, Collectif, 70 contributions édition Classiques Garnier, collection échanges.. (déc. 2016)

 

 

Expositions 2015

 


 

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Peinture, scrittura, scuplture / testi, materie, colori:
dalla messa in discussione del quadro alla poesia visiva.

Peinture, écriture, sculpture/ textes, matiéres, couleurs :
de la mise en question du châssis à la  « poesia visiva ».

Commissaires : Rosalba Sironi et Gabriele Albanesi

Università degli Studi di Pavia
Collegio Cairoli Piazza Collegio Cairoli, 1  tel. 0382 23746

Inauguration: mardi 5 mai, 18h00
Du 6 mai au 30 juin 2015

Italie
Nanni Balestrini, Sandro De Alexandris, Giuliano Della Casa, Lora Totino Arrigo,
Gian Emilio Simonetti, Fausta Squatriti, William Xerra.

France
Marcel Alocco, Ben (Vautier), Michèle Brondello, Max Charvolen, Jean-François Dubreuil,
Gérard Duchêne, Martin Miguel.

 

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ET QUE LA RENCONTRE VIVE
Musée Bernard Boesch (de La Baule)
du 1er mai au 2 juillet 2015
Entrée libre

40 rue François Bougouin
44510 Le Pouliguen
02 40 01 53 08
Catalogue sur demande

Cinquante artistes de la collection Philippe DELAUNAY dont …
Auguste HERBIN Jean DEGOTTEX Marcel ALOCCO Sonia DELAUNAY Etienne HAJDU Claude BELLEGARDE Charles BÉZIE Gaston CHAISSAC Pierre BURAGLIO Jean CLAREBOUDT Jean DEWASNE César DOMELA Saraswati GRAMICH Claude VIALLAT Laurie KARP Sunmi KIM Mitsouko MORI Joe NEILL …

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FLUXBOOKS
From the Sixties to the Future

Artists' books from the Luigi Bonotto Collection

FluxBooks est une collaboration entre la Fondation Bonotto et la Fondation Bevilacqua La MasaDu 4 mars au 26 avril 2015 à Venise, Palazzetto Tito et Galleria di Piazza San Marco.
.
L’exposition FluxBooks comprend deux sections:
FluxBooks: From the Sixties...: Marcel Alocco, Eric Andersen, Joseph Beuys, George Brecht, Stanley Brouwn, John Cage, José L. Castillejo, Giuseppe Chiari, Philip Corner, Willem De Ridder, Jean Dupuy, Robert Filliou, Albert M. Fine, Henry Flynt, Bici Forbes Hendricks, Ken Friedman, Al Hansen, Geoffrey Hendricks, Juan Hidalgo, Dick Higgins, Ray Johnson, Joe Jones, Allan Kaprow, Milan Knížák, Alison Knowls, Arthur Koepcke, Jackson Mac Low, George Maciunas, Walter Marchetti, Jonas Mekas, Claes Oldenburg, Yoko Ono, Nam June Paik, Dieter Roth, Takako Saito, Gianni Emilio Simonetti, Daniel Spoerri, Ben Vautier, Wolf Vostell, Robert Watts, Emmett Williams and La Monte Young.

FluxBooks: From the Sixties...
Curated by Giorgio Maffei and Patrizio Peterlini

FluxBooks... to the Future
Travaux de jeunes artistes produits par de jeunes artistes de la Bevilacqua La Masa Atelier, durant des stages avec la  Fondazione Bonotto.
Works on show by: Giuseppe Abate, Paola Angelini, Anemoi (Daniela Da Silva Ferreira, Laura Di Nicolantonio, Maria Elena Fantoni e Nataša Vasiljevi ?), Marko Bjelan ?evi?, Pamela Breda, Saverio Bonato, Samuele Cherubini, Graziano Meneghin, Jacopo Trabona, Fabrizio Perghem, Fabio Roncato, Caterina Erica Shanta, Gli Impresari (Edoardo Aruta, Marco Di Giuseppe, Rosario Sorbello) and Eleonora Sovrani.
In dialogue with the works of: Eric Andersen, Joseph Beuys, George Brecht, Stanley Brouwn, John Cage, Robert Filliou, Henry Flynt, Ken Friedman, Geoffrey Hendricks, Dick Higgins, Allan Kaprow, George Maciunas, Yoko Ono, Gianni Emilio Simonetti and La Monte Young.

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GILBERT DUPUIS, COLLECTION (S)

Galerie Rapinel, Bazouges-la-Pérouse (Ille-et-Vilaine)
Du 12 octobre au 14 décembre 2014 :
… Pierre Alechinsky, Marcel Alocco, Pierrette Bloch, Jean-Pierre Bolmer, Yves Bougeard, Pierre Buraglio, Michel Butor, Max Charvolen, François Dilasser, Gérard Duchêne, James Guitet, Bernard Lallemand, Jean-Philippe Lemée, Gilbert Mao, Maya Mémin, Aurélie Nemours, Bernard Peschet, Revue Ecbolade, Jacques Py, Pierre Soulages, Claude Viallat ...

Galerie Rapinel : de gauche à droite : Bernard Peschet – Charvolen – Dilasser
– Ecbolade - Maya Mémin – Buraglio - Alocco

 

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Vient de paraître
Pour toutes informations : alainoudin@free.fr

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Vient de paraître, Juin 2014

Bruits de vie
de
Marcel ALOCCO
deuxième opus de La musique de la vie
Treize fragments 2000 - 2013

 

éditions  LA DIANE FRANÇAISE
14 avenue Pauliani 06000 NICE
édition originale tirée à 250 exemplaires dont
200 exemplaires  160 pages

21 exemplaire numérotés I à XXI
sous coffret de bois et enrichis
d’un béton de Martin Miguel et d’un patchwork de Marcel Alocco

29 exemplaire numérotés 29 à 50
enrichi d’un collage de Marcel Alocco « blanc sur blanc »

 

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Participation à

" LE ROUGE EST MIS "
Collections du Mamac
du 25 février au 11 mai 2014
Nice, Galerie des Ponchettes

qsd

Participation à "Bonjour Monsieur Matisse, rencontre(s)"
20 juin -23 septembre
au Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain (Mamac)


Florence, Via Alfani, mai 2009 (Photo M. Alocco)

Bruxelles, 2013 - Photo Alain Oudin

Exposition  personnelle
MILAN

« Un fil suffit »

Studio Maria CILENA
Via Carlo Farina 6, du 18 avril - 24 mai


2013 "Un fil suffit", Galerie Maria Cilena, Milan.

Expositions collectives, participations

PARIS   Salon du Livre, Art Space, avec la Galerie Alain Oudin , 2 mars

BRUXELLES   Off-Art Fair 2013, avec la Galerie Alain Oudin du 19 au 22 avril

ROYAN   « Collection du Centre d’Art Plastique », Voûtes du Port, 5 juillet - 29 septembre


Fragment du Patchwork n°655, le châssis comme image, 1994

 

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EDITIONS

À paraître en mai 2013.
« Marcel Alocco, d’Eve à Pénélope », par Michael Rogosin, DVD 47 mn  2013

Marcel Alocco,
FLUXUS, EVENTS et MUSIQUE   (FLUXUS, EVENTS and MUSICS) (1964 – 1968)

suivi de textes de 1965 à 2012 concernant Fluxus
En préface  « Les débordements de Marcel Alocco »  par Michel Giroud
(Editions Galerie Alain Oudin et Performarts.)

 

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La mise en doute du tableau

Collection du MAMAC 15 septembre 2012 – 10 février 2013

Galerie des Ponchettes 77 quai des Etats-unis 06300 Nice
tous les jours sauf le lundi de 10h à 18h - entrée libre

Marcel Alocco, -Louis Cane, -Louis Chacallis, -Max Charvolen, -Daniel Dezeuze, -Noël Dolla, -Simon Hantaï, -Vivien Isnard, -Christian Jaccard, -Serge Maccaferri, -Martin Miguel, -Bernard Pagès, -Patrick Saytour, -André Valensi, -Claude Viallat


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L’exposition internationale organisée pendant les Jeux Olympiques

par le Comité OFA avec la collaboration du Centro Italiano per le Arti e la Cultura

OLYMPIC FINE ARTS 2012

au BARBICAN CENTRE de Londres

Ouverture le 1er août 2012

 

Œuvre exposée : La Peinture en Patchwork, fragment 517 (230x140) 1991

 

EXPOSITIONS personnelles :

Galerie Alain Oudin
3 rue Martel, Paris 10e

Marcel Alocco
Détissés Blanc / Blanc

du 1er Mars au 28 avril 2012

( En parallèle exposition simultanée : William Xerra, « Dialogue absent »)


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Au Centre d’Art Contemporain LESCOMBES
(Eysines – Bordeaux)

« Alocco : 1962 – 2012, encore autrement »
juin / septembre 2012

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Parution de

"Fluxus Nice 1963-1968"
par Fleurice Würz
Texte en français
édité par A.Q. - Verlag (Saarbrüken RFA)

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« Le livre d’artiste, un objet d’art pas comme les autres »
SIX-FOUR-LES-PLAGES,
Centre Muséologique, Corniche de Solviou
De 18 novembre 2011 au 4 mars 2012



Marcel Alocco: "Post-Scriptum" (2011) et "Sourcières" (1974)


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Nice, nouvel « éloge de la folie. »
 En grec, Morías enkómion (Μωρ?ας ?γκ?μιον), en latin, Stultitiae laus

(Codicille à l’Ecole de Nice et à la notion d’Insignifiant)

Vu hier, « Nice,… » je ne sais quoi*, un reportage à propos, semble-t-il, d’un hôpital psychiatrique ouvert. J’ai loupé le générique.
Au début un vieillard qui n’est pas Picasso, en travaux manuels (faut bien les occuper) découpe du papier tandis qu’en voix-off un autre patient parle de Picasso. On ne saura jamais ce que ce malade découpe. Plus tard, un mec barre son petit bateau (a-t-il des pattes ?) ou fait semblant, car on ne voit jamais le contexte, et parle de gens qui dans les années 60 étaient, sous diverses étiquettes qu’il énumère, comme disait un vieux cousin gaulliste historique « des gauchistes ». Le même commande en nombre des tee-shirts. Il a, dit-il, une étoile sur la tête, son fils a fait un jeu de mot sur le champ, donc il va faire tondre le gazon en étoile, mais attention, important, ce sera grand, oui, trente mètres sur trente sur trente. Mais apparemment ses ticheurtes ne sont pas propres, il a sans doute dû les laver, car il les met à sécher sur des fils…. On ne verra jamais ce qu’ils vont devenir. Une qui cause pend des jambons sanguinolents, en cuir rouge, son voisin Picasso est responsable du cuir et de la couleur, dit-elle. Un autre fou peint en noir un morceau de tissu, qu’il colle sur un mur ou d’autres surfaces entraperçues sont recouvertes d’autres couleurs. Ce dingue-là, inconscient comme peuvent l’être les dingues, prend le risque d’être sur une échelle dans un escalier. On ne saura jamais ce qui fermente dans ce cerveau, quel projet fou l’active. Espérons que son psychiatre le surveille. Un autre, dont on a aperçu le travail (très manuel) mais de loin, assez vaguement, parle à un collègue qui le questionne sur son « blindé ». On n’en est plus ici à l’AK 47, dit usuellement kalachnikov. Un « blindé ». C’est pas dingue ça ? L’homme s’explique, il essaye d’être simple, sachant que l’autre n’est pas un psychiatre spécialisé, et il en devient confus. On voit les deux hommes, mais pas le fameux blindé en question. Il y a dans ce film beaucoup de paroles sur des objets absents. Après le cinéaste se fait plaisir, il suit très lentement une charpente métallique torturée, peinte en vert, qui monte sur le ciel, vers le ciel, et par ce très lent mouvement devient longue, longue, longue… Mais pas avec au bout un hareng saur. Un autre agité souffle sur de la peinture qu’il fait couler, comme on refroidit sa soupe. Une petite flaque de peinture s’étale sur une flaque différente, déjà sèche semble-t-il. On ne saura jamais quelle est sa lubie. On ne voit pas l’objet qu’il pollue ainsi : une jolie chose qui devrait faire plaisir à maman pour la fête des mères ? Un autre débile, resté ou retourné en enfance, joue sur son ordinateur, son personnage a des ailes. Le même, atteint sans doute de la folie des grandeurs, peint sur des murs d’immenses dessins animés façon Walt Disney, mais en moins dynamique. On voit des Pinocchio, mais je ne crois pas avoir vu des fées.  Deux malades assis, gentils, dissertent calmement. Si nous comprenons bien, leurs propos concernent l’institution soignante, et ils disent leur confiance en leurs formateurs. Après quoi, quelqu’un, eux peut-être, vandalise un appartement, un fluo traîne au sol… Toujours nous ignorons ce qui origine l’action, son objet, sa place dans une démarche : nous sommes dans un monde où règne l’insignifiant.
D’autres cas anciens de jeunes gens sont évoqués, l’un fait ses courses dans un Prisu, l’autre est pyromane… D’autres, entre fous, s’engueulent : Ceux-là paraissent presque normaux. Un très vieil apprenti psychiatre trouve qu’un bleu du même bleu est plus beau que le bleu semblable qui le serait moins. Sont très fous ces psychiatres.
Le cinéaste s’est discrètement limité aux cas les plus légers. Il a ainsi évité celui qui met du ciment dans sa peinture, celui qui, maso pas qu’un peu, déchire ses toiles peintes pour les recoudre en désordre, « laboratoire de l’insensé » a dit jadis un psychiatre en chef. « Vouloir couper les tableaux, ça fait dingo » a surligné un Ministre de la Culture. Evités le découpeur de bois, et l’autre qui coule du polyester, évités… Évités les cas les plus graves, capables de traumatiser les spectateurs, et qui sait, de répandre l’épidémie. Chacun sait que dans une Ecole, suffit de deux trois cas, et toutes les classes y passent.
Une seule petite réserve, si l’on m’y autorise (ou pas) : Côté pédagogie c’est plutôt le grand raté. Ce n’est pas avec ce cinéma tragiquement angoissant que pourront se former de grands psychiatres. Enfin, ce que j’en dis… Je ne suis ni prof, ni psy, ni critique. Juste un amateur d’idées.
Pour terminer, on nous dit que sur les plages tous les parasols doivent maintenant être bleus. Un fou supérieur a sans doute pensé que le bleu arrêtait mieux le soleil ?  Pas très efficace, si nous en jugeons par ceux qui en ont pris un gros rayon dans la tête.
Sont tous fous, ces niçois ?

Marcel Alocco
Nice le 30 novembre 2011

* Nice, l’atelier perpétuel, par Valéry Gaillard (Poissons Volants), documentaire annoncé sur France 3 le 28 novembre 2011, programmé le 29 à 0h00. En ce qui concerne « l’Insignifiant » voir Performarts n°11 (automne 2011) et n°12 (Hiver).

 

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